Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS), réuni mardi à Rabat, indique que l’étude d’impact et l’exercice du macro stress-test conduits au titre du 4ème trimestre 2020, continuent de faire ressortir, à cette date, la résilience des banques face au choc induit par la crise du nouveau coronavirus (covid-19).

« En dépit d’une hausse attendue du risque de crédit, l’étude d’impact et l’exercice du macro stress-test conduits au 4ème trimestre 2020 continuent de faire ressortir à cette date la résilience des banques face au choc induit par la crise sanitaire », fait savoir Bank Al-Maghrib dans un communiqué sanctionnant les travaux de la 12ème réunion du CCSRS. Dans cette conjoncture porteuse de risques, poursuit la même source, les banques sont parvenues au titre du premier semestre 2020 à préserver leurs fondamentaux en matière de solvabilité et de liquidité.

« Elles ont dégagé, sur base sociale, à fin juin 2020, un ratio moyen de solvabilité de 15,5% et un ratio moyen de fonds propres de catégorie 1 de 11,4%, supérieurs aux minimas réglementaires », précise-t-elle. Et d’ajouter que le coussin de liquidité ressort, quant à lui, à 176% à fin octobre bien au-deçà du minimum réglementaire de 100%. Au plan de la rentabilité, le secteur bancaire a accusé à fin juin dernier une baisse de 47% de son résultat net, sous l’effet principalement de la montée significative du coût du risque de crédit et de la contribution au fonds spécial pour la gestion du covid-19.

A cet égard, le taux de créances en souffrance des banques à fin octobre s’est aggravé à 10,8% pour les entreprises non financières et à 9,2% pour les ménages contre respectivement 10,1% et 8% à fin 2019, fait remarquer le CCSRS. Lors de cette réunion, le Comité a examiné l’état d’avancement de la feuille de route inter-autorités de stabilité financière couvrant la période 2019-2021 et analysé la cartographie des risques systémiques pesant sur le système financier national, dans le contexte de la crise sanitaire.

A ce titre, il a également passé en revue les conclusions des réunions hebdomadaires de ses représentants tenues depuis l’avènement de cette crise ainsi que les indicateurs de suivi. Ces derniers continuent de montrer, globalement et jusqu’ici, une résilience du secteur financier marocain, malgré la persistance de la pandémie et ses répercussions économiques.

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